ACTION SUSPENSE

Y a-t-il un mot que tu aimes particulièrement, et un autre que tu détestes ?

Christian Denis : J'aime bien porcelaine qui évoque ce qu'il y a de plus fragile, de plus délicat, alors que son étymon latin porcella signifie vulve de truie - ce qui est assez différent. Je déteste le nouveau verbe impacter, il me fait trop penser à empaqueté.

Quelle est ton occupation préférée, à part écrire ?

CD : Manger des huîtres, écouter de la musique concrète et répétitive, ou en écrire moi-même. Quel est le seul romancier dont tu ne te lasses jamais ?

CD : Balzac. J'ai tout lu. Dans les temps jadis, je sévissais pour la revue L'année balzacienne, éditée aux Presses Universitaires de France.

Aimes-tu les personnages que tu décris dans tes romans ?

CD : Oui, surtout les plus décalés, les anarchistes de droite et les plus hara-kiriesques, si je peux me per­mettre ce néologisme.

Quand écriras-tu un gros roman de 500 pages ?

CD : Je ne sais pas, mais je me dis qu'un si gros roman doit coûter cher au lecteur vu l'augmentation du prix du papier, et je suis partisan du polar pas trop cher. Es-tu capable de définir ton principal trait de ton caractère?

CD : L'opiniâtreté, ça contient de l'entêtement, mais c'est utile quand on veut s'en sortir. A part toi-même qui voudrais-tu être ? CD : Un compositeur à la Pierre Schaeffer.

Quelle faute t'inspire le plus d'indulgence chez les autres ?

CD : La négligence des accessoires orthographiques, parce qu'elle provoque involontairement des cocas­series telles : le palais des congres, l'entreprise de maçonnerie.


OUEST-FRANCE 

Christian Denis, à gauche, et Jean-Louis Delvaux, son ami.
Christian Denis, à gauche, et Jean-Louis Delvaux, son ami.

Trois questions à...

Christian Denis

Quel est votre parcours ? Christian Denis : J'ai publié 40 livres dont 27 romans. Je suis Nantais, j'étais professeur en classes prépa­ratoires et j'écrivais également des livres scolaires. On peut dire que j'en­seignais sur mes propres livres. J'ha­bite maintenant à Saint-Vincent-sur-Jard, depuis 2005.

Vous venez de publier un livre, pouvez-vous nous en parler ?

C D. Le titre c'est Vagues d'effroi à Talmont, une enquête humoristique, comme d'habitude, avec toujours le même inspecteur, l'inspecteur Renaudin. Avant, mes romans se situaient surtout en Bretagne, mais j'écris des livres sur la Vendée depuis 1987.

 

Qu'attendez-vous de votre participation à la Plage des livres ?

C D. J'y étais l'année dernière, c'était vraiment très bien et j'ai vendu beau­coup de livres. J'aime les festivals et la rencontre avec les lecteurs.

 

Quelle sera votre journée phare?

C D. Dimanche 8 juillet 2018, je dédicacerai mes livres à tous ceux qui le souhaiterons.